Queers Tumultueux.ses

Traduction d'un article de Catina Burkett Article original publié sur spectrumnews.org Note du traducteur : L'article se base sur des études et un contexte étasunien, mais les problématiques énoncées sont assez similaires en France , que ce soit par rapport au racisme ou à la prise en charge et aux représentations de l'autisme.       En tant que femme noire qui vit aux Etats-Unis, je suis toujours très attentive à comment les gens me perçoivent, et aux idées pré-conçues qu'ils peuvent avoir à mon propos. En tant que femme noire et autiste, je suis particulièrement consciente que mes collègues me voient souvent comme une ‘femme noire en colère’, malgré le fait que mes pensées et mon comportement sont tout à fait à l'opposé de ce stéréotype. (Je préfère me définir comme noire, et pas afr o -américaine, parce que toutes les personnes noires ne sont pas africaines, et la majorité ne sont pas américaines.) Il est particulièrement dangereux d'être "autis

Article original écrit par Dr. Linda Alvarez, du Food Empowerment Project Traduction par Faune avertissement de contenu : racisme, colonialisme La violence qui a accompagné la colonisation européenne des peuples indigènes de Mésoamérique* est un fait bien connu. Les historien-ne-s ont écrit longuement sur les effets dévastateurs que cette colonisation a eu sur les sociétés indigènes, leurs cultures et leurs taux de mortalité. Cependant, l'étude de la conquête s'est souvent concentrée sur les changements sociaux, politiques et économiques imposés aux populations indigènes, alors que la question de la nourriture - source même de survie - a rarement été considérée. Pourtant, la nourriture a été un outil essentiel de la colonisation. On ne peut probablement pas bien comprendre la colonisation, sans prendre en compte les questions de la nourriture, et de l’action de se nourrir. Imaginez que vous êtes un-e Espagnol-e qui vient d'arriver sur les côtes d'une terre étrangère.

  Ces quelques années vécues en France m’ont permis de mieux comprendre les mécanismes qui sous tendent à la suprématie blanche, au racisme, et à tout ce merveilleux lot d’oppressions qui assaille mon quotidien. Encore plus depuis que j’ai transitionné, que j’ai un passing de mec, de mec arabe. J’me rends compte en observant mon quotidien, et celui de mes potes qui sont socialement perçuEs comme « mecs arabes », que les projections racistes nous concernant sont permanentes, même dans les milieux les plus politiséEs. Qu’on va être systématiquement associéEs à plein de dramas, qu’on va sans cesse nous assigner à un rôle de « mauvaise personne ». J’pense à ce pote reubeu à propos de qui j’ai entendu mille fois qu’il « faisait peur », qu’on «  ose pas trop l’approcher parce qu’il à l’air vener ». J’pense à cetTE pote qui s’est vu mille fois associéE à différents scandales, qui a été excluE de plein de groupes sociaux différents parce qu’on a projeté sur iel de la malhonnê